Caricature. Ubuesque. Décadence.

La démocratie part en quenouille. Tout part à vau l’eau dans nos démocraties occidentales, sans que quiconque n’en soit même choqué. Que penseront de nous les générations futures ? La gestion absurde de l’épidémie du coronavirus chinois est malheureusement un bel exemple de la décadence de nos pays. On n’aurait jamais imaginé un tel ridicule, une telle outrance, il y a 30 ans. Des humoristes qui auraient inventé cela auraient été accusés de pousser trop loin la satire, l’outrance. Et pourtant, c’est ce que nous vivons aujourd’hui.

Le caractère caricatural de ce que nous vivons devrait entraîner des réactions, des questions, tellement c’est ubuesque. Pourtant, rien n’est dénoncé, rien du caractère ubuesque de ce nous vivons n’est simplement souligné par ceux qui sont considérés comme des médias respectables, ni parmi le personnel politique soi-disant non extrémiste. Pourtant, ce que nous vivons peut être considéré comme une trajectoire vers l’extrémisme. Exagération ? Examinons les faits. Et allons au bout de la démarche, interrogeons-nous sur le régime qui permet autant d’absurdités : la démocratie !

Le ridicule est sans conséquence

Le ridicule ne tue pas, et c’est mieux ainsi, mais on aimerait parfois qu’il ait des conséquences, quand ce sont des propos ou des décisions au plus haut niveau qui apparaissent ridicules à tous.

Ainsi, des décisions ridicules ont été prises, des propos ridicules ont été tenus, qui auraient dû entraîner des appels à la démission du gouvernement, et qu’on oublie soigneusement aujourd’hui. Par exemple, en février 2020, quand le président des USA voulait interdire toute arrivée de personne en provenance de Chine, il fut critiqué, traité de raciste, pour vouloir exagérer la gravité de l’épidémie. Depuis, c’est à un concours de catastrophisme auquel nous assistons ! Sans que personne dans les principaux médias ne relève la contradiction.

Souvenons-nous de la comédie des masques, carrément interdits à la vente en France, avec une brillante ministre nous expliquant que c’était trop compliqué à mettre. C’était un véritable sketch, qui aurait été du plus haut comique s’il n’avait été le discours officiel ! Qu’en penseront les générations futures ? Réussiront-elles à comprendre que c’était un discours très sérieux, et non un sketch comique ? Sans conséquence pour le gouvernement.

Puis, le masque alors interdit est carrément devenu obligatoire, même dans des rues désertes sans personne alentours, sous peine d’amende ! Une obligation administrative bête et méchante, et donc ridicule. Personne à nouveau, ou presque, pour relever la contradiction. Pour s’en souvenir. Pas de conséquences pour les gouvernants, ni tous les décideurs quels qu’ils soient.

Chinoiser ?

ridicule

Le port du masque, comme le reste, est parfaitement ridicule.

Le coronavirus chinois est apparu d’abord dans la ville chinoise de Wuhan, où est situé, par une coïncidence extraordinaire, un laboratoire dit P4, qui étudie et fabrique notamment des… coronavirus. En 2020, certains ont émis l’hypothèse, simple hypothèse, que le coronavirus chinois ait pu être fabriqué dans ce laboratoire et avoir été accidentellement, et nullement intentionnellement, diffusé à l’extérieur. Cette hypothèse a été carrément censurée sur les réseaux sociaux, sans que cela n’entraîne le moindre scandale.

Aujourd’hui, elle est revenue en odeur de sainteté ! Fake news hier, vérité aujourd’hui, sans que cela ne gêne personne. La nature d’une nouvelle, véridique ou fake news, dépendrait donc des circonstances, sans que cela ne choque. N’est-ce pas pourtant la marque de certains régimes, dits totalitaires ? Que cela soit une réalité, dans des régimes dits démocratiques, ne devrait-il pas interroger ?

Le gouvernement français a aussi envoyé un avion en Chine, à Wuhan, pour rapatrier des Français. Ce que d’aucuns qualifiaient déjà d’erreur, considérant qu’il y avait un risque d’amener l’épidémie en France. Ces rapatriés, ainsi que les militaires chargés de la mission, n’ont pas été astreints à une quarantaine stricte. Comme par hasard, un foyer d’infection précoce est venu du département de la base militaire concernée. Point de conséquence pour le gouvernement qui a pris cette décision. Pourtant, en démocratie, le gouvernement n’est-il pas redevable devant le peuple ? Le quatrième pouvoir, les médias, ne doit-il pas souligner ce genre d’aberration ?

Médecine aux ordres

On peut aussi souligner la politisation du débat sur les soins face au covid. Certains médecins ont proposé des soins. Pas miraculeux, une prise en charge précoce, surveillance de l’oxygénation du sang. Ou simplement la prévention, avec le conseil de compenser les carences apparemment généralisées de la population en vitamine D, vitamine indispensable à l’immunité. Les propositions ont été au mieux ignorées, plus souvent vilipendées.

Nous ne sommes pas médecin. Nous ne jugeons pas tel ou tel traitement. Nous constatons que des traitements, comme l’ivermectine, ou des moyens de prévention, comme la vitamine D, n’ont même pas été portés à la connaissance du public. Pourtant, en démocratie, le principe n’est-il pas que chaque citoyen doive pouvoir se faire sa propre opinion ?

Un traitement qui fut médiatisé, celui associant azithromycine et hydroxychloroquine, a fait l’objet d’attaques. Qu’il y ait des querelles d’experts, soit. Mais cette querelle a été politisée. Une « vérité » officielle est apparue. Ceux qui la questionnaient ont été qualifiés de complotistes. Le débat a été refusé. Pourtant, le débat argumenté n’est-il pas indispensable à la démocratie ?

Que dire de la façon dont ce traitement, associant azithromycine et hydroxychloroquine, fut condamné ? On nous disait qu’il n’y avait pas d’étude randomisée qui le soutenait. Et c’est une étude non randomisée, ou plutôt randomisée a posteriori, qui ne respectait en tout cas pas les exigences établies, qui a servi de justification pour rejeter les traitements à l’azithromycine et l’hydroxychloroquine. Cette fameuse étude du Lancet a d’ailleurs été rapidement retirée, sur des interrogations quant aux données. Sans que cela n’entraîne une remise en question du mode de publication de ces études.

Tout est devenu politisé et idéologisé aujourd’hui. Il y a la « vérité » officielle, défendue par le camp du bien, et le camp du mal, qui la questionne. Il faut dénigrer le camp du mal, peu importe la rationalité. Nous avons déjà décrit ce système dans l’article Le complot jacobin. Ce que nous soulignons ici c’est que cette dérive politicienne ne choque pas, même en matière de santé !

Pass zanitaire

Aujourd’hui, c’est le pass sanitaire, avec le vaccin érigé en solution miracle. Sur ce sujet, juste un point pour montrer à nouveau une aberration évidente mais passée sous silence. Le coronavirus chinois évolue. Or, l’efficacité des vaccins dépend du type de vaccin, car il y en a plusieurs, de technologies différentes surtout, et du variant. Face au variant indien, ou delta, toutes les données montrent une efficacité très diminuée des vaccins. En clair, les vaccinés ont une probabilité forte d’être quand même contagieux.

Ce qui n’empêche pas l’instauration d’un système qui autorise à entrer dans le pays sans contrôle ni quarantaine des gens en provenance de pays où le variant indien se développe, au prétexte qu’ils sont vaccinés. Aucune rationalité. Mais cela ne choque pas. Aucun média « respectable » ni contre-pouvoir pour souligner l’aberration.

Toutes ces aberrations n’ont déclenché aucun scandale, aucune demande de démission du gouvernement, aucune remise en cause, malgré le ridicule. Ce sont des aberrations officielles et acceptées ! On croit rêver ! Il y a pourtant théoriquement des contre-pouvoirs en démocratie. Il y a le quatrième pouvoir, les médias. Le peuple détient le pouvoir et peut, théoriquement, sanctionner les gouvernants. Mais cela n’empêche pas une fuite en avant dans l’excès et le ridicule.

démocratie

La démocratie peut-elle être totalitaire ?

Le consensus scientifique

Attardons-nous sur une justification pour imposer, dans un régime démocratique, une décision : le consensus scientifique. On met en avant généralement pour justifier une décision politique en matière scientifique qu’une majorité d’études rejette les traitements contre le coronavirus chinois. C’est ce qu’on appelle le consensus scientifique. C’est là une notion assez ubuesque : depuis quand la science est-elle consensus ? Le principe de la science est le scepticisme, la remise en cause. Le consensus scientifique disait que le soleil tournait autour de la terre. Mais c’était faux.

Ce qui est significatif, et extrêmement dangereux, c’est l’application des règles de la majorité à la science. C’est l’intrusion du politique dans la science. On considère que si une majorité de scientifiques valident une idée, elle est bonne. Ce qui est anti-scientifique. Pire, c’est faire fi des luttes d’influence. Si un labo est financé par l’état, le chercheur peut risquer gros s’il ne se cale pas sur l’opinion de l’état. Et on voit que le système de relecture des articles scientifiques par des pairs, dans les revues spécialisées, est tendancieux. Que des pairs publient des commentaires, ce serait constructif, mais qu’ils décident de l’intérêt de la publication tend vers une uniformisation de la pensée, ce qui est totalement anti-scientifique. Pourtant, même si ce système est régulièrement dénoncé, il est suffisamment soutenu pour perdurer.

La conséquence est terrible pour la population. En effet, les gouvernements ont tendance, avec le coronavirus chinois notamment, à justifier leurs actes par les « experts ». « Experts » régis par le consensus anti-scientifique. La porte ouverte à tous les excès et à toutes les aberrations. Mais personne, dans les « milieux autorisés », n’est choqué. Ni dans les médias. Parmi tous ceux qui veulent « guider » la population, pour qu’elle exerce en conscience son vote démocratique, les aberrations ne choquent pas.

La route du totalitarisme

Le président Macron l’a dit : les dictatures ne paient pas les soins ! Heu… Si. C’est même la caractéristique, non des dictatures, mais des totalitarismes, de s’occuper de tous les détails de la vie des populations, et de dire : ne vous plaignez pas, on s’occupe de vous, tout ce que nous faisons c’est pour l’intérêt général. Les propos du président sont donc ahurissants. Est-il conscient qu’il adopte la rhétorique des régimes totalitaires ? Nous ne disons pas ici que la France est tombée dans le totalitarisme, comme le communisme, mais que la rhétorique employée est très inquiétante, car c’est celle des totalitarismes, comme le communisme. Oui, les totalitarismes s’occupent de tous les détails de la vie de la population, « gratuitement », mais exigent en retour l’adhésion pleine et entière de la population, sous menace de rétorsions. Les propos du président n’ont même pas déclenché de tollé !

Les mesures préférées du gouvernement sont singulièrement coercitives. Nous avons vu que les propositions de soins, et de prise en charge précoce des malades sont refusées, c’est-à-dire concrètement interdites car les médecins libéraux doivent se conformer aux prescriptions de l’administration. Il n’y a pas de liberté de soin en France. Ce qui pourtant ne déclenche aucune polémique.

Les mesures appliquées ont notamment été des confinements. On peut comprendre la panique des débuts, même si elle ne sied pas à un gouvernement responsable. Mais ensuite ? Les confinements généralisés n’ont fait preuve d’aucune efficacité, et on se demande même s’ils n’augmentent pas la mortalité, avec les suicides, les disputes conjugales, et tous les autres soins annulés.

Contrôle social

Aujourd’hui, c’est le contrôle social de la population, avec le pass vaccinal. Alors même que les vaccins, du fait de la nature même du virus, ont une efficacité toute relative, selon un organisme tout à fait officiel comme le ministère israélien de la santé, et différente selon les sérums.

On peut aussi souligner la tendance à la discrimination des individus. La tendance à désigner des coupables, des boucs émissaires. Ainsi, quand l’épidémie est repartie fin août début septembre 2020 en France, le comportement des Français avait été mis en cause. C’était totalement irrationnel. Le premier déconfinement était déjà loin. La fête de la musique s’était déroulée. Sans problème. Soudain, c’était le comportement des Français qui aurait provoqué le rebond. Irrationnel. Mais, c’est passé comme une lettre à la poste.

Aujourd’hui, c’est le pass sanitaire, qui cherche à discriminer les non vaccinés, tout en laissant entrer dans le pays des malades vaccinés et contagieux. Où est la logique ? On peut retourner les choses dans tous les sens, refuser la conclusion, elle s’impose malheureusement.

Il est significatif que toutes les décisions tendent à formater les populations. Il y a un comportement qui est bien, qui est le bien, qui est conforme à la vérité révélée : il faut s’y conformer. Ceux qui ne s’y conforment pas sont les ennemis du peuple, des criminels par la pensée, pour reprendre à la fois le vocabulaire communiste et orwellien. Nous sommes en plein socialisme, en plein dans cette idée de formater l’individu, pour son bien, selon les visées et les intérêts d’une caste dirigeante. Nous sommes en plein dans la philosophie d’Hegel,

« L’univers est comme une sorte d’entité possédant une âme, à peu près de la même manière que les individus ont des âmes, des intentions, des fins, des volontés, mais bien sûr en beaucoup plus grandiose… « 

L’être humain n’a pas d’importance, il doit être au service de la réalisation de la destinée grandiose.

Que faut-il faire ?

Il y a une dérive de la démocratie. Des comportements aberrants sont ignorés ou acceptés. Le coronavirus chinois est un révélateur. On peut voir les mêmes aberrations dans, par exemple, l’imposition de la théorie du genre, du racialisme. On aurait pu penser que pour une question de santé publique, la raison reprenne le dessus. Tel n’a pas été le cas.

Évidemment, le problème c’est que tout devient politique. Le problème c’est que l’état décide de tout, et toute situation devient politique. Comment y échapper ? Si on prolonge le raisonnement, le problème, donc, c’est que l’état s’occupe de tout, et ce qui justifie qu’il s’occupe de tout.

En effet, à l’origine, le principe de la constitution était de limiter le pouvoir de l’état. Mais l’état a fini par prendre les pleins pouvoirs. La justification est de deux ordres. Il y a la démocratie : l’état représenterait le peuple, et donc aurait tous les pouvoirs. Affirmation aisément contredite, cependant. Les élus ne le sont que par une petite partie de la population, et qui n’est pas forcément d’accord sur tout avec eux. Ils ne représentent donc pas le peuple. Une partie, ce n’est même pas certain.

Ensuite, la justification apportée, est l’intérêt général. Il est mieux qu’un gouvernement central, ou même mondialisé, gère les aspects de la vie de chacun grâce à l’éclairage d’experts bien intentionnés. Le bonheur des peuples décidés par des experts… N’y a-t-il pas là cependant un problème éthique ? Les autres peuvent-ils décider de mon bonheur ?

Le résultat de l’évolution de la démocratie est un système de pleins pouvoirs, et une politisation, une idéologisation de tous les sujets. Il y a le bien et le mal, et il faut imposer au peuple l’idéologie du bien. Tel est le fonctionnement de la démocratie aujourd’hui. Même l’information, qui devrait permettre au citoyen électeur de se faire une opinion qui l’aiderait à voter, est biaisée, politisée. Le système ne peut donc pas fonctionner.

Que faire ? Faut-il limiter les pouvoirs du gouvernement par la constitution, comme c’était le cas aux premiers temps des constitutions ? Ou, soyons fous, allez plus loin, et supprimer la source du problème : l’état !

 

Artois