Vague Vernis

Le fameux « consensus scientifique » guide les décisions gouvernementales de nos jours, de même qu’il guide la politique de censure de Youtube, de Facebook, entre autres. C’est au nom de ce pseudo consensus scientifique que l’on interdit, de fait, certains traitements contre le coronavirus chinois, que l’on érige dans les campagnes d’innombrables socles de béton, pour y fixer des éoliennes, dans le but de diminuer le réchauffement climatique. L’argument d’un vague vernis scientifique est bien pratique pour justifier les décisions politiques.

Cependant, interrogeons-nous quelques instants : qu’est-ce le consensus scientifique ? Ce qui implique une autre question : qu’est-ce que la science ? Qu’est-ce qui est scientifique ? Karl Popper basait le caractère scientifique sur le critère de réfutabilité. C’est-à-dire qu’une énonciation est scientifique si elle est réfutable. Cela vaut pour les sciences expérimentales, dont on peut mettre les hypothèses à l’épreuve par l’expérience, ou par l’observation. Mais pas pour l’économie, par exemple, justement parce qu’on ne peut la soumettre à l’expérience.

Bien sûr, certains veulent faire de l’économie une science expérimentale, et c’est même la thèse dominante. Mais, on remarque que la science économique expérimentale permet de théoriser tout et son contraire : le keynésianisme tout comme la théorie néoclassique. Cela parce qu’elle teste des hypothèses, via des statistiques. Or les statistiques sont un construit à la fois partiel et détaché du réel, puisque substitut palliatif à l’impossibilité de vraies mesures. Donc, chaque école y retient ce qui l’arrange.

consensus

Le doute et son bénéfice, ce principe de progrès et d’humanité…

progrès par le doute

Cependant, il y a une vérité dans l’assertion de Popper : la science, c’est d’abord le doute. Le doute scientifique est le moteur de tout progrès. En matière de science, tout peut être remis en question, tout doit être remis en question, tout doit être mis à l’épreuve. C’est le premier principe de la science. Il faut toujours tout mettre à l’épreuve. Une personne peut avoir raison contre tous, sinon aucun progrès n’est plus possible. Par exemple, imaginait-on que la Terre tournait autour du soleil, et non l’inverse ? Imaginait-on que l’ulcère de l’estomac était d’origine bactérienne ? Imaginait-on alors qu’il existait des éléments microscopiques, qu’on nomme microbes aujourd’hui, capable d’infecter les femmes enceintes lors de l’accouchement, et que le simple fait de se laver les mains réduirait les morts ? La science, c’est la mise à l’épreuve permanente.

Par conséquent, la science, ce n’est pas le consensus, elle ne peut pas l’être. et le consensus scientifique ne peut pas être d’ordre scientifique. Faire cette association, c’est affirmer le contraire de la science : de l’anti-science.

Pourtant, cette notion de consensus scientifique est une référence de nos jours. Par exemple, au nom du consensus scientifique, on interdit des soins, dans le cas du coronavirus chinois. On impose la voiture électrique, au nom du consensus scientifique, au nom de la science. Ou encore l’exemple des traitements qui prônent une prise en charge précoce contre le virus chinois.

censure par le consensus

Il ne s’agit pas de prendre position ici pour ou contre ces traitements, mais de constater qu’ils sont préconisés par des personnes dignes de confiance, et condamnés par des personnes dignes de confiance. La logique, la rationalité, conduit à laisser chaque individu décider, avec son médecin, en son âme et conscience, s’il veut être soigné ou non. Pourtant, ce n’est pas ce qui a été décidé au niveau national en France : pas de soins.

Pire, personne, ou presque ne s’offusque de la censure de Google ou de Facebook au nom de ce consensus scientifique. C’est la liberté d’expression et d’opinion qui est bafouée au nom d’une notion anti-scientifique.

Nous avons donc des décisions qui sont imposées à la population, au nom de la science officiellement, mais plus précisément au nom d’un consensus scientifique, qui n’a pourtant rien de scientifique.

Comment en est-on arrivé là ? Comment en est-on à aller à l’encontre des principes scientifiques, au XXIe siècle ? Ce que l’on remarque, c’est que cette notion de consensus scientifique est utilisée pour imposer des politiques aux peuples. La caution pseudo-scientifique sert à éviter les débats, à asséner l’argument d’autorité : c’est la science qui l’impose, c’est bien commode.

Nous avons donc là une tactique destinée à éviter les débats, les oppositions. Ce qui n’est pas nouveau.

On peut souligner la méthode des adeptes de l’idéologie du genre. Cette idéologie considère qu’un enfant peut se sentir mal dans son corps, car il se sent du sexe opposé. Sauf que la biologie montre que le corps se forme à l’adolescence. Toute science doit pouvoir être critiquée, mais ce n’est pas la voie choisie par l’idéologie du genre. Elle accuse ses opposants d’être transphobes, pour couper court à tout débat. Et n’oublions pas non plus le marxisme, qui évite tout débat en décrétant que ses contradicteurs servent leurs propres intérêts, et s’opposent aux prolétaires.

illusion

Illusion, chimère, torpeur, tromperie, baratin, magie noire, hallucination…

régression de la science

Le consensus scientifique est donc un degré supplémentaire dans les tactiques pour imposer des décisions. Cette tactique est terrifiante. C’est une régression terrible de la science. C’est une véritable vérité officielle qui s’impose. Ce qui peut créer des catastrophes. C’est en quelque sorte une science sans contre-pouvoir, dans le sens ou ce consensus interdit d’explorer certaines voies, et peut même imposer des politiques catastrophiques, car ne souffrant aucune contestation. Ce sont des opportunités de progrès entravées, et des possibilités d’erreurs scientifiques institutionnalisées.

Mais, au-delà du problème utilitariste d’abandon du progrès scientifique, comment appelle-t-on un pays avec une science officielle ? Comment appelle-t-on un système avec une pensée officielle ? Comment qualifie-t-on un régime qui pratique la censure au nom de la vérité officielle ? Comment qualifie-t-on un pays qui discrimine sa population au nom d’une vérité officielle ? Est-ce cela la démocratie ? Une République démocratique populaire, peut-être…

Le problème n’est donc pas simplement utilitariste. Il est éthique, humaniste. C’est vers une société dans laquelle chacun est formaté par le sommet que nous sommes menés, au mépris de toutes les avancées philosophiques et sociales des derniers siècles. Nous sommes en pleine régression éthique et civilisationnelle.

consensus de la servitude

Comment éviter cette route de la servitude ? On peut discuter longuement des phénomènes sociaux et psychologiques qui permettent cet état des choses. Mais c’est aussi le comportement individuel qui permet cet état de fait. C’est la servitude volontaire. On se laisse submerger par les sophismes, par la peur. On adopte l’idée qu’il y a une vérité qui s’appliquerait à tous, et on refuse la diversité d’opinion, d’expression et de comportement.

Accepter la diversité, ce n’est pas accepter l’opinion des autres, précisons-le. La critique est permise, et on peut refuser de fréquenter des gens qui n’ont pas les mêmes opinions ni les mêmes comportements. Mais on refuse carrément aujourd’hui ces opinions et ces comportements différents, on les entrave et les condamne.

Ce qu’il ne faut pas abandonner, ce sont les principes, et surtout le premier d’entre eux, celui dont tout découle : la liberté !

On trouve toujours des excuses pour entraver la liberté de chacun : pour notre bien, pour le bien collectif. Finalement, cela devient le formatage, le consensus scientifique, l’interdiction de penser, d’agir en dehors du cadre prescrit par le sommet. La société n’est plus construite par le bas, par la coordination des actions de chacun, mais par le haut, par le formatage de Big Brother. C’est l’humanisme qui est nié, détruit.

Le consensus scientifique est un moyen redoutable de destruction de l’humanisme et de l’humanité. Pour résister, nous devons défendre les principes de l’humanisme, et surtout le principe fondateur, qui fait de l’être humain ce qu’il est : la Liberté !

 

Artois