Chinois chez soi
Certains gouvernements d’Europe centrale et de l’Est sont qualifiés d’illibéraux, car il est considéré par la bien-pensance qu’ils ne respectent pas certains droits des individus. Cependant, l’illibéralisme s’étend sous nos contrées, à commencer par des sites se disant pourtant « libéraux ». Apparemment, cet illibéralisme serait lié au coronavirus chinois, qui manifeste ainsi des effets vraiment très étendus.
C’est ainsi qu’aujourd’hui certains sites défendent la vaccination de masse. Les méthodes pour convaincre rappellent certains régimes de l’Est, du temps du communisme. Cela passe par une diabolisation de ceux qui ne se font pas vacciner. Ce sont des « antivax primaires, des complotistes, des propagateurs de fausses rumeurs, ils truqueraient les chiffres ». Oui, ce sont les termes du site IREF EUROPE, site jusque-là à peu près « libéral » qui invoque le principe de responsabilité du libéralisme pour ensuite se retourner d’une phrase alambiquée disant que le non-vacciné doit assumer son choix et ne pas mettre les autres en danger. Comme si le danger pouvait être un critère d’abandon de la Liberté.
Remettons les pendules à l’heure, et adoptons une attitude vraiment libérale. Le libéralisme est d’abord une éthique. Chacun est libre, c’est-à-dire qu’il fait ce qu’il veut de lui-même, tant qu’autrui n’est pas affecté par ce choix. (Non, le virus n’est pas une limite à cette logique.) Chacun est libre, c’est-à-dire que personne ne peut faire ce qu’il veut des autres, personne ne peut décider pour les autres, personne n’a le droit d’imposer ses choix aux autres. Or notre société est illibérale, nous l’avons montré bien des fois dans nos pages, car elle ne laisse pas le choix à chacun. C’est particulièrement vrai en matière de soins.
Avoir le choix
Il y a différentes propositions de soins contre le coronavirus chinois par exemple. Bien sûr, des spécialistes en maladies infectieuses comme en regorge l’IREF, n’en doutons pas, vont répondre que non, mais cela n’est qu’une opinion parmi d’autres. Cela ne peut être un motif de déni de la Liberté de choix.
D’éminents spécialistes ont critiqué la politique suivie. L’imposition d’une stratégie basée sur les confinements et la vaccination prête fort à débats, si on reste rationnel, et qu’on ne décide pas d’idéologiser le débat. Ce devrait être là le combat des libéraux : combattre cette manie étatique et médiatique de vouloir qu’il y ait une vérité unique et simple qui doive s’imposer à tous. C’est anti-éthique, anti-libéral. Et n’oublions pas que, pour être responsable, il faut avoir le choix, son choix à assumer.
Même les utilitaristes devraient soutenir ce combat. Aujourd’hui, sur bien des sujets, dont le coronavirus chinois, il y a une opinion officielle qu’on nous impose, en diabolisant ceux qui osent, simplement, émettre une interrogation, un questionnement. Refuser le débat, le pluralisme, c’est le meilleur moyen de se planter, et d’imposer des solutions extrêmes catastrophiques, comme on a pu le voir dans les pays de l’Est, en matière environnementale notamment. C’est aussi ce qu’Hayek a démontré, comme d’autres, en ajoutant que ceux qui luttent pour le pouvoir ne sont pas les plus qualifiés pour prendre les bonnes décisions. Au contraire.
Nous assistons aujourd’hui au naufrage de la démocratie. Hoppe nous avait pourtant prévenus. Elle nous est vendue comme le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple. Elle ne protège en fait en rien le pluralisme, le pouvoir de faire des choix. Les politiciens utilisent les peurs pour s’imposer au pouvoir, le débat est confisqué. Le choix est confisqué. Et sans que cela émeuve le moins du monde : c’est pour le bien collectif, qu’ils disent ! Qu’en savent-ils ? N’oublions pas où ont mené les politiques dites collectivistes.
Exagération ?
Exagération ? Mais jusqu’où irons-nous, quand, existe une loi « anti-fake-news », et qu’on nous parle de créer une agence officielle anti-fake-news ? Qu’est-ce qu’une fake-news ? Il y a un an, dire que le coronavirus chinois pouvait venir du laboratoire P4 de Wuhan était une fake-news, censurée par les Big Techs. Aujourd’hui, c’est une hypothèse plausible ! Demain, est-ce que ce sera la polarisation sur les vaccins qui pourra être critiquée ?
Le coronavirus chinois est un catalyseur qui révèle l’illibéralisme de notre société, qui s’infuse auprès du citoyen, et se répand sur Internet. Il aura révélé bien des libéraux qui n’étaient pas si solides sur leur fondamentaux. Il aura aussi confirmé que la démocratie ne nous protège pas. Il n’y a ni logique ni rationalité. Le combat des libéraux est de rétablir la liberté, pas de combattre ceux qui l’exercent dans leur choix.
Artois