Ire rationalisée
Ce monde est fou ! On nous dit qu’il faut se vacciner contre le SARS-CoV2, Covid pour les intimes. C’est pour le bien de tous, dit-on. Certains s’interrogent tout de même. Les vaccins de Pfizer et de Moderna utilisent une technologie nouvelle, dont on n’a aucune connaissance des effets à moyen et long terme. D’autre part, le virus évolue et de nouveaux variants apparaissent, ce qui jette un doute sur l’efficacité réelle d’un vaccin. Ces interrogations sont pourtant balayées du revers de la main. Pas par une argumentation scientifique. Non. Mais par une argumentation idéologique : mais comment peut-on être contre les vaccins ?
Il n’y a là aucune logique. Il n’y a aucune rationalité. Si vous avancez des interrogations sur l’utilité et l’efficacité d’un vaccin, on vous accusera d’être contre la vaccination en général. Sans nuance. Les mêmes qui balaient du revers de la main l’absence de connaissance sur les effets à moyen et long terme des vaccins à ARN messager sont ceux qui ont rejeté tous les traitements proposés contre le SARS-CoV2 au prétexte qu’ils n’avaient pas passé l’épreuve des tests « randomisés ». D’un côté, on demande une multitude de tests, de l’autre, on ne s’inquiète aucunement de l’absence de tests. L’irrationalité la plus totale !
L’objet de ce modeste article n’est pas de se prononcer sur les traitements contre le coronavirus chinois, ni sur les effets des vaccins. Il est de montrer l’irrationalité de notre société, à travers cette affaire. Et l’origine centrale de cette irrationalité : l’état, au premier chef.
L’état, c’est l’avis…
Car l’état s’occupe de tout. Il envahit tous les domaines de notre vie, et le domaine principal : la vie ! C’est l’état qui décide si nous devons ou non nous soigner, et comment. Ou des agences contrôlées par l’état, ce qui revient au même. En France, mais de même aux USA, pays pourtant présenté, à tort, comme « ultra-libéral ». Nous avons donc des individus qui se croient obligés, autorisés de décider de ce qui est bien ou mal pour nous. Bien ou mal, ce sont les bons termes.
Ainsi, pour le coronavirus, il a été décidé brutalement de refuser tout traitement. Différents traitements ont été proposés. Ils ont été défendus par d’éminents spécialistes, puis descendus en flamme par des spécialistes éminents. Ainsi va la science : la vérité est revendiquée par tous, mais elle reste insaisissable, le doute étant une exigence caractéristique de la science. Néanmoins, les traitements n’étaient pas proposés par des charlatans, et ils reposaient sur des produits bien connus. Ces traitements respectaient le principe d’Hippocrate, « d’abord ne pas nuire ». Une attitude rationnelle était donc de laisser les patients et les médecins choisir, en leur âme et conscience, selon le contexte de chacun.
Mais, dans notre monde hyper-centralisé, hyper-étatisé, il faut que quelqu’un décide de ce qui est bien ou mal pour tout le monde. Ce qui a été fait. Les propositions de soins ont été considérées comme mauvaises. C’est comme ça et pis c’est tout. Ceux qui les ont faites ont été traités de charlatan. Les critiques se sont focalisées sur le professeur Raoult, qui avait eu l’outrecuidance de diffuser auprès du grand public sa proposition de traitement.
La politique, magique…
C’est le propre de la politique : on ne propose pas d’arguments. On dénigre les oppositions, et on cherche par tout moyen l’adhésion du peuple. Dans le domaine de l’économie, il suffit de faire des promesses. On accuse les 1 % les plus riches d’être la cause des problèmes de tous, on promet le beurre et l’argent du beurre, on se fait élire, et on augmente les impôts et taxes de la classe moyenne. Logique, c’est là qu’est l’argent, de par la masse de la population.
Mais comme il faut bien faire semblant, on invente une cause, tel le réchauffement climatique, qui serait dû aux émissions de CO2 provoquées par l’activité humaine, même si personne ne comprend comment. Et on mène des politiques énergétiques qui augmentent les émissions de CO2, en construisant des éoliennes et en fermant des centrales nucléaires, et qui provoquent une pollution sans précédent par le développement de la voiture électrique. Rationalité de façade, irrationalité de fond.
On aurait pu espérer un retour à la raison face à un virus, face à un risque sanitaire. Il n’en a rien été, ce qui montre que la vie humaine n’est pas prise en considération en politique. Toujours l’irrationalité. Le discours politique est relayé sans aucune critique par les médias. Et la population l’adopte. Il n’y a plus d’argumentation rationnelle, juste des oppositions entre ce qui est considéré comme bien ou mal, sans argument. Et on voit des familles se diviser à cause de ce discours. Et ça devient un vrai chaos.
Ainsi, les opposants à la politique « sanitaire » du gouvernement face au coronavirus chinois dénoncent l’allégeance du gouvernement au grand capitalisme, représenté par les « Big Pharma ». C’est l’arroseur arrosé, la dénonciation du capitalisme étant une des justifications habituelles des politiciens pour vendre leurs politiques. Mais nous sommes toujours dans l’irrationnel.
Que ferait-on sans l’état ? On se le demande. Il n’y aurait pas de routes mal entretenues. Le système éducatif n’échouerait pas à insérer les jeunes dans l’emploi. Le système de santé serait performant. Car il n’y aurait pas d’irrationalité…
Sans l’état, y aurait-il toutes ces théories du complot, aussi ? Toutes ces théories s’appuient sur l’état. C’est le discours politique qui engendre les théories du complot, par son irrationalité. L’état refuse les propositions de soins ? C’est parce qu’il est inféodé au grand capitalisme, par l’intermédiaire des Big Pharma, qui veulent protéger leurs bénéfices ! C’est trop facile !
Grande fiction, grande irrationalité…
Il est temps de redescendre sur terre. Face aux dérives de l’état, il faut rendre le pouvoir de décision à l’individu, à l’être humain. Il faut retrouver l’humanisme, qui considère que l’être humain est libre et responsable, et que personne n’a le droit de le contraindre. Ce qu’on appelle aussi libéralisme. Nous vivons les dérives de la contrainte, les dérives d’un état qui pourrait être défini, pour pasticher Bastiat, comme la grande fiction à travers laquelle chacun cherche à imposer sa volonté à tout le monde.
Avec tous les excès que cela suppose, avec surtout un discours en termes de bien ou de mal, pour condamner les opposants. Ne sommes-nous pas proches du totalitarisme, plutôt ? Il est temps de sortir de cette folie, de retrouver la raison, de retrouver les lumières. Sinon ce sont des heures très sombres qui pourraient bien nous revenir des âges…
Artois.