Der Zeitgeist

À l’instar de notre bon vieux Don Quichotte, il est des moulins contre lesquels il vaut mieux ne pas se cogner. Leurs bras sont agités par un vent de tempête qui vous balaiera sur son passage. C’est le Zeitgeist, l’esprit du temps. Reflet d’une opinion publique malmenée, il emporte ses contradicteurs les plus émérites et les plus érudits sans la moindre vergogne, sans le moindre débat contradictoire à tête reposée. Il punit sans égards, modernité oblige, via les ratonnades sur les réseaux sociaux ou sur les plateformes médiatiques. À moins d’avoir une très solide assise financière, il y a peu de gens qui peuvent aller contre. D’autant plus que cela implique un ostracisme social qui peut également rejaillir sur l’entourage du contradicteur, femmes, vieillards et enfants n’étant pas épargnés. Outre les cris et les injures, les violences physiques sont également possibles.

Une fois instillé dans la société, ce Sturm und Drang (tempête et élan) contemporain vous prend dans son torrent aussi médiatique que mémétique – et gare à vous si vous nagez à contre-courant. Les idées sont forgées en jugements de valeurs tout-puissants et coulées dans le béton armé de la doxa pour, paraît-il, former un socle commun indestructible sur lequel nous érigerons une société nouvelle et dans laquelle l’Homme 2.0 version tabula rasa sera façonné dans le moule du prêt-à-penser écolo-compatible. On ne parle pas ici d’un problème de pollution ou de production à régler de manière locale. On parle de la dernière lubie collectiviste qu’on veut nous enfoncer dans la gorge, celle de l’écologie politique globale. Forte d’un grand escogriffe qu’il ne faut pas fâcher, le climat, la nouvelle religion, via son haut-clergé, nous force à devenir des croyants dociles afin d’expier notre plus grande faute : celle d’exister, de respirer, de vivre.

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Un Zeitgeist un peu ironique…

L’Homme est au presseur

La Bible est remplacée par le manifeste de l’écologisme, alternative verdâtre au marxisme, où l’individu est mis en antagonisme vis-à-vis de la Nature. L’Homme est l’oppresseur, la Nature est l’oppressée. Elle exprime sa voix et son courroux via le climat et les catastrophes naturelles subséquentes interprétées avec l’obscurantisme des pires heures de l’humanité. Nous sommes coupables, il faut tous payer, il faut disparaître. L’écologisme devient une modalité du suicide occidental. Madame de Pompadour disait : « Après nous, le déluge. » La nouvelle doxa la prend à contre-pied pour vénérer l’avènement du paradis sur terre une fois l’espèce humaine décimée.

Comble de la dissonance cognitive et de la mauvaise foi crasse, les marches pour le climat et autres processions écolo-sectaires sont peuplées de gens qui manifestent contre leurs propres styles de vie. On est en droit de se demander comment ces personnes s’en tireraient dans un environnement hostile tel que le désert, le pôle nord ou encore la forêt vierge. La Nature est une tueuse. Notre survie n’est que le résultat d’une longue adaptation via la compréhension de ses mécanismes de fonctionnement. « La Nature, pour être commandée, doit être obéie. », écrivait Francis Bacon. Nous avons un problème de pollution et de déchets, pas un problème de climat. Le climat change et a toujours changé. Avant, pendant et après nous. Nous devons juste nous recentrer sur l’écologie avec l’usage objectif et rationnel des sciences nettoyées des scories politiques et de ses dérives totalitaires globales.

démocratie

Démotscrassie ouverte aux presseurs…

Patience…

Mais ce mauvais rêve aura une fin. Un jour, une jeune génération excédée par cette exaltation de la Nature cessera de prendre part aux processions. Elle apostasiera et mettra à bas l’église de climatologie qui cessera la vente des indulgences par les mignons du capitalisme de connivence. Elle reprendra le pouvoir conformément à la première véritable Loi de la Nature : La Loi des inégalités. Une poignée d’alphas se lèvera contre cette idéologie mortifère après avoir organisé une 5ème colonne prête à tout pour rétablir la hiérarchie naturelle et l’ascenseur social. Elle n’aura rien à perdre. Elle aura tout à gagner. Mais pour cela, il faut que les conditions se dégradent encore plus. Il faut que la grogne sociale augmente. Il faut que les idées néfastes pourrissent dans les esprits pour être régurgitées massivement face au totalitarisme et à la misère subis.

Les conditions difficiles génèrent des hommes forts. Ces hommes forts créent des conditions faciles. Les conditions faciles génèrent des hommes faibles. Ces hommes faibles créent des conditions difficiles.

Chères amies et chers amis subissant l’avènement de l’éco-totalitarisme, ne vous mettez pas en danger, vous et vos proches. Devenez des marranes modernes. Vivez parmi les zombies avec intelligence et discrétion. Chevauchez le tigre. Patience, le vent tournera.

 

Jules Alove