« Philanthropie politique » est bien un oxymore

Ah ! qu’il est philanthropique ou altruiste de vouloir protéger des vies humaines ! Le problème, c’est qu’un philanthrope (ou un altruiste) réalise ses actes généreux de manière désintéressée. Dans le cas du Saint Bernard de la politique (excusons-nous auprès de cette race canine de les associer aux zombies de l’état, mais nous en resterons à une simple image ironique) qui prétend préserver des vies humaines dans le domaine de la sécurité routière, la réalité est tout autre. Il est vrai que nous ne sommes plus à un mensonge, une hypocrisie ou manipulation près avec les zombies de l’état.

Bandit ?

Sain Saint-Bernard.

Les progrès en matière de sécurité routière ne sont pas à mettre à l’actif de la législation, mais aux progrès techniques et technologiques que les constructeurs automobiles apportent à leurs véhicules. Evidemment, ne négligeons pas, comme dans tout domaine, que l’apprentissage, l’éducation et l’entraînement jouent un rôle non négligeable sur le comportement des individus. Mais est-il besoin de démontrer que la législation ne fait qu’accompagner la prise de conscience que les évolutions techniques apportent ?

Comment en effet expliquer que les zombies de l’état avaient pu accepter que le nombre de morts sur les routes puissent dépasser 16.000 en 1973 sans avoir pris antérieurement des mesures pour les éviter ? La législation a-t-elle inventé la ceinture de sécurité, les air-bag, l’ABS ou tout autre solution technologique ou technique ? Toujours responsables, mais jamais coupables de leur ignorance crasse, nos zombies de l’état !

Avoir des états d’âmes après que les faits se soient déroulés est un peu facile. Tout comme il est vraisemblable que certains auront dans l’idée de me renvoyer l’argument : il est tout aussi facile de dire cela derrière un clavier. Oui, mais moi, je n’ai pas la prétention de donner des leçons de morale et de ne pas me les appliquer.

Arnaquer : l’art et la manière

Il paraît qu’un des arguments imparables, pour faire rouler tout le monde à 80 km/h, est que sur un trajet de quelques kilomètres, le temps perdu est infime. Alors pourquoi l’élite des zombies de l’état français se fait ouvrir la voie par la police sur des trajets tout aussi court sans respect pour les limites ? Cela est assez cocasse. L’appréciation du temps gagné ou perdu ne semble pas être le même selon votre pouvoir de nuisances sur les autres !

Bandits.

Jackpot des 80 Km/h.

Personnellement, je ne doute pas un seul instant que l’impact de leurs mesures dans leur système public a été bien moins efficace pour préserver des vies humaines que dans une société où les routes auraient été privées. Les inventions citées plus avant l’ont bien été par le privé alors que les routes sont gérées par un système public (la concession d’autoroutes à des sociétés privées reste un système monopolistique public). Vous pourrez constatez que les politiciens voient plutôt les automobilistes comme des pompes à fric que comme des vies à préserver.

Car si tel était l’inverse, au lieu de dépenser des sommes importantes d’argent public pour installer des radars afin de distribuer des PV, n’était-il pas plus simple d’obliger (ben oui, restons dans le fait que c’est l’état !) le secteur privé (constructeurs automobiles, associations de conducteurs, assurances…) à se mettre d’accord sur un standard d’information routière intelligent de sécurité à embarquer obligatoirement dans les automobiles et à installer sur le long des routes de France (ce qui ferait disparaître des milliers de panneaux) ?

Mais que deviendraient alors les politiques et les fonctionnaires s’ils ne peuvent plus s’occuper de vous en pillant vos ressources ? Pour ceux qui en douteraient, nous reviendrons dans une chronique ultérieure sur la privatisation des routes (ce qui n’est pas la concession) qui devient inéluctable, à l’instar de la faillite de l’état.

Pillage en règle

Aussi dans l’immédiat, étudions plutôt cette affaire de 80 km/h après 1 mois d’application. Tout d’abord première statistique prévisible : doublement du nombre de flashes pour atteindre 500.000 ! Jolie petite recette sans aucun effort pour le système étatique parasitaire ! Comptez un minimum de 90 euros par flash (95% des flashes concernent des excès de moins de 20 km/h et dans les 5% restants, de nombreux véhicules étrangers seraient impliqués) ! Remarquez également la célérité de la mise en application de cette mesure depuis son annonce surprise : les services de l’état ont su être efficace pour changer les panneaux sur le bord des routes. Plutôt que de boucher les nids de poule qui ne sont pourtant que nuisances pour la société, que ne ferait-on pas pour boucher les trous du système étatique ?

Depuis juin, ils ont déjà revus à la baisse la croissance de l’économie, et leur budget en prend déjà un coup derrière la casquette. Dans le même temps, on a appris que l’ex-DCNS, dont l’état est actionnaire à 62%, stoppe définitivement les investissements (c’est le terme employé mais inapproprié comme à l’habitude) dans l’hydrolien, soit 250 millions en pure perte en fermant une usine ouverte un mois plus tôt ! 250 millions d’euros / 90 euros = il faudra finalement moins de 2,8 millions de flashes pour combler cette petite mésaventure écologique.

Il paraît que 80 km/h doit sauver des vies… ben oui tant que vous allez rester en vie vous êtes potentiellement intéressant pour l’état qui peut dépenser votre argent sans rendre de comptes. Moralité : soyez disciplinés pour éviter de vous faire prendre, devenez un Coyote.

Dilligence

Agir avec diligence….

Car face aux zombies de l’état, vous êtes de retour aux temps des diligences. Avec cette mesure, ils confirment leur statut de « bandits de grands chemins. » À l’instar des voyageurs des diligences, vous ne pouvez pas continuer à vous laisser piller sans agir. Si vous prenez votre voiture essentiellement sur des trajets quotidiens, pour rejoindre votre lieu travail ou de villégiature, votre vigilance ne devrait pas être trop mise en difficulté. Statistiquement, même si vous rencontrez sur votre chemin un véhicule mobile qui vous flashe, vous aurez peu de chance de perdre votre permis et de vous ruiner en paiement de PV.

Mais si vous êtes un professionnel de la route, avec plusieurs dizaines de milliers de kilomètres annuels à votre compteur, sauf à prendre essentiellement l’autoroute, la multitude de changement des limitations de vitesse sur les routes secondaires, ne vous laissera que peu de chances de récupérer des points (1 point tous les 6 mois si aucune autre faute-au sens du droit écrit par nos bandits-, n’est constatée). Même avec une attention constante, le nombre d’heures passées au volant vous amènera à la faute.

Les stages de récupération de points vous éviteront peut être une sentence fatidique pour retrouver 4 points en vous délestant d’environ 150 € et de 2 jours de votre temps, non précieux comme chacun le sait. Ainsi tout est fait pour que vous culpabilisiez, pour vous faire assimiler psychologiquement que le délinquant, c’est vous, que votre comportement est en cause, comme si celui de ceux qui respectent les limitations de vitesse n’étaient pas à l’origine d’accidents ou de comportements de conduite dangereuse.

L’unique solution : la propriété

Ainsi, c’est en s’en prenant une fois de plus à votre portefeuille que les zombies de l’état continuent à vous asservir. Une fois de plus la manipulation opère. L’objet est de pouvoir capter de façon sûre l’argent du citoyen pour alimenter la gabegie publique tout en lui expliquant que cette action est pour son bonheur. Une technique socialiste qui a fait ses preuves, mais qui se heurte à la réalité du quotidien.

Car les résultats du premier mois révèle déjà les limites de ce genre de mesures : le nombre d’accidents est en augmentation par rapport à l’année précédente, et le nombre de morts ne chute pas de manière spectaculaire, il reste dans la logique de baisse des mois précédents et se contente d’être dans la limite basse des statistiques des années précédentes. Ce résultat ne permettra pas de tenir les objectifs pour 2020 pour le moins délirants qui envisagent un nombre de tués réduits à 2000 !

Délirant, j’ai dit ? Mais, si c’est possible : privatisons le réseau routier ! Rendons aux automobilistes ce qui leur appartient pour éliminer le conflit d’intérêt qui existe chez les zombies de l’état qui continueront à être des bandits… Réfléchissez-y…

 

Bellegarrigue