Série Mai 68

Beaucoup de bruit pour rien ?

En mai-juin, il y a cinquante ans, il y eut une mini-révolution sans révolution véritable, avec quelques échauffourées essentiellement parisiennes, le tout baignant dans une ambiance, disons, particulière.

Certains se préparent à fêter l’événement, ou plutôt, son anniversaire. Mais qui ? Et que nous a apporté cette « révolution » ?

Le contexte des années 60 est particulier, en ce sens qu’elles apportèrent leur lot d’innovations, à n’en pas douter. La première de ces innovations fut la contraception orale (la « pilule »), qui ouvrit la voie à une sexualité débridée sans crainte de faire des enfants à coup sûr. La deuxième fut la vulgarisation de la musique, via les électrophones, magnétophones et surtout radios, tous portatifs et pas chers. La troisième, symptomatique d’une jeunesse d’après-guerre n’ayant pas connu les restrictions et vivant dans une certaine insouciance friquée, fut l’expérimentation puis la banalisation de tout un tas de drogues associées au plaisir non dissimulé de braver l’interdit.

Libé

Libération ?

Ce contexte festif (par comparaison avec la période de guerre) fut l’occasion rêvée par une poignée de manipulateurs pour relancer l’éternelle démagogie gauchiste, afin de prendre une partie du pouvoir. Et l’occasion était trop bonne pour faire apparaître la dictature du collectif comme fraternelle : « Fais tourner le joint », « C’est cool, on aime la même musique » ou encore « J’ai la pilule, on s’envoie en l’air ? » étaient, vous en conviendrez, d’excellentes conditions pour préparer le « Nous sommes tous frères », ou encore « Nous sommes tous égaux » et l’inénarrable « Tenons-nous par la main, vive la solidarité ».

Langue de bois – Gueule de bois

Forcément, dans ces conditions, il était facile de présenter à des esprits faibles et embrumés par les vapeurs cannabiques et autres les Mao, Staline, ou encore Castro et son fidèle bras droit le Che, comme étant altruistes, fédérateurs dans un esprit de solidarité rarement vu auparavant.

Ainsi, une bonne partie de la jeunesse de 68 fut entourloupée par ces vendeurs de rêve aux intentions nettement moins idylliques.

Antifas

Les « antifas » sont surtout anti-droit.

Car le bilan de mai-juin 68, nous pouvons le faire aujourd’hui, sans concession.

Et la gueule de bois est d’autant plus sévère que le rêve a été adopté.

Nous nous rendons compte aujourd’hui que non, nous ne sommes pas tous « frères ». Il n’y a qu’à observer la haine des musulmans envers les non-musulmans, celle des féministes de même, celle des antifas, ou bien encore celle des vegan pour réaliser à quel point nous avons de plus en plus de mal, structurellement, à vivre ensemble – paradoxe.

Le profit, c’est à gauche

Par conséquent, ce rêve (qui n’a jamais été autre chose) est totalement et définitivement brisé.

Nous réalisons qu’au nom de cette solidarité tant vantée, ceux qui travaillent dur bossent pour nourrir des flopées de bons-à-rien, au point de décourager l’entreprise individuelle, les bonnes volontés autrement spontanées.

Enfin, le « On écoute la même musique, c’est cool » s’est transformé en une sorte de tyrannie aujourd’hui connue sous le nom de « politiquement correct » qui rejette systématiquement et commence à condamner celles et ceux qui écoutent ou pensent différemment.

Flamby

Sous-produit de l’époque.

Évoquons brièvement la libération sexuelle qui, à cause du SIDA puis des plaintes pour harcèlement, ne fut qu’un vague feu de paille. Enfin, et tous les accros aux diverses saloperies vous le diront, commencer sa journée par un pétard, une ligne de coke ou un pastis, ce n’est pas vraiment glamour.

Alors, fêter le cinquantenaire de mai-juin 68 ? Vraiment ?

Mais, dites-moi, en dehors de ces salauds de gauchistes au pouvoir aujourd’hui, à qui tout cela a-t-il profité, réellement ?

Réfléchissez…

 

LibRamone