Quand j’ai payé
A l’heure des fakes news, les congés payés sont l’archétype du trucage idéologique que les individus subissent depuis des décennies de socialisme.
Par quel miracle des congés seraient-ils en effet payés, comme si offerts ? Que tout salarié dispose de temps de repos entre ses périodes de travail apportées à son entreprise est une chose, mais de là à imaginer que ses congés sont payés est ridicule, lorsqu’on approfondit un peu la question.
Temps de présence vs Temps d’absence
Tout employeur paye en réalité le travail que le salarié exécute. Qu’il existe des négociations (individuelles et/ou collectives) aboutissant à des temps de présence horaire à la journée, semaine, mois et année n’est pas à remettre en cause. Mais un employeur ne peut que payer le temps de travail comme nous allons le voir ci-après.
La mensualisation est un artifice qui laisse croire au salarié qu’il est aussi payé durant les périodes où il est absent de l’entreprise.
En effet, lorsqu’un salarié est embauché, son coût pour l’entreprise (salaires, charges sociales et autres coûts directs liés à cette embauche) a été pris en compte dans la détermination des prix de vente des biens ou services. L’entreprise fonde donc l’espoir que le salarié embauché apporte une productivité optimale pour la réalisation des objectifs. Si la productivité du salarié est meilleure, l’entreprise pourra escompter de la marge complémentaire. Si sa productivité est mauvaise, elle devra prendre des décisions pour redevenir compétitive.
L’entreprise ne calcule donc pas ces coûts en fonction du temps d’absence du salarié, mais en fonction de sa présence effective. Pour simplifier le raisonnement, supposons que notre salarié soit un mois en congé sur les 12 et que son travail permette à l’entreprise de fabriquer un module (de biens ou de services) par mois. Il est ainsi nécessaire que sur l’année, l’entreprise soit en mesure de fabriquer et de vendre 11 modules pour payer notre salarié selon le montant du contrat de travail.
Perrette et le pot au lait
Maintenant, supposons que des négociations collectives aboutissent à doubler les congés sans perte de salaire, soit deux mois dans notre exemple. L’année de travail n’étant pas extensible, notre entreprise est placée dans la situation de ne pouvoir fabriquer et vendre, sur son modèle de productivité, que 10 modules sur l’année.
Que devient alors notre entreprise qui perd ici la vente d’un module mais qui est contrainte de payer notre salarié toujours au même niveau sur 12 mois ? Elle sera incapable de faire face à ces échéances, si elle ne trouve pas un moyen de fabriquer 11 modules sur 10 mois, donc d’augmenter la productivité de tout le monde et de notre salarié. Ce dernier va continuer d’imaginer que ces congés sont payés, puisqu’il vient de bénéficier d’un mois de congé supplémentaire, sans baisse de salaire.
Mais s’il ne comprend pas qu’il doit augmenter sa productivité, adieu veaux, vaches, cochons, couvées… donc entreprise, emploi, rémunérations … et ses congés. Car en réalité, l’entreprise reçoit le paiement des commandes de ces clients pour les modules effectivement livrés et facturés. C’est ce paiement qui assure le paiement du salaire de notre salarié lié au temps dans l’entreprise pour produire les 11 modules.
On pourrait imaginer que notre salarié pourrait recevoir son salaire non pas sur douze mois, mais sur son temps effectif passé soit sur 11 mois et maintenant sur 10 mois. Ainsi à supposer pour l’exemple que le salaire annuel contractuel de notre salarié est de 24 000 €, sur douze mois cela ferait un montant de 2 000 €/mois, sur 11 mois, 2 182 €/mois et sur 10 mois, 2 400 €/mois.
Vite, une loi anti fake news !
C’est donc bien le temps de production, le temps de travail effectif, qui assure le revenu de notre salarié. Il pourrait être en congé 6 mois qu’il devrait produire les 11 modules pour continuer à recevoir le même salaire. C’est bien la productivité qui est à la source de la création de richesse, pas le farniente !
Dorénavant, vous comprendrez qu’il n’y a que les idiots qui peuvent continuer à propager la fake news que leurs congés sont payés. Si une loi « anti fake news » est votée, vous pourrez avoir les arguments pour faire condamner les syndicats et les politiciens.
Merci les hommes de l’état de nous démontrer jour après jour que vous manipulez merveilleusement le peuple par la démocratie en truquant le sens des mots avec l’unique but que celui de votre maintien au pouvoir.
Nous préférons l’ordre spontané et la liberté individuelle, qui permettent à chaque citoyen de déterminer ce qui est bien pour lui et qui, par la responsabilité individuelle, corollaire de la liberté, permettent aux individus de contracter en toute connaissance de cause.
Bellegarrigue