Réalité ?
Combien de fois avez-vous entendu ou prononcé vous-même cette phrase ? Des centaines de fois, j’en suis sûr.
Pour autant, en quoi cette célèbre phrase correspond-elle à la réalité ? C’est là que ça devient intéressant…
Prenons un exemple : les forces de l’ordre. Ses acteurs sont payés directement par l’Etat, donc évidemment par nos impôts, vu que l’Etat, nous sommes d’accord, ne produit strictement rien, au contraire d’un agriculteur, d’un garagiste, d’un commerçant, etc.
Donc, première confusion : les flics ne sont pas payés par l’Etat, mais par nous.
Le problème, c’est que nous confions à autrui la gestion des forces de l’ordre. Or, et c’est facile à constater autour de vous, de moins en moins d’individus sont satisfaits de la prestation de la police et/ou de la gendarmerie.
Autant, ceux-ci sont présents en nombre pour protéger politiciens, préfets et autres people, autant ils semblent singulièrement absents lorsqu’il s’agit de nous protéger en cas d’agression.
Par ailleurs, ils n’hésitent pas à dégainer la machine à verbaliser pour des crimes sans victimes (vitesse jugée excessive sans accident, ceinture de sécurité non attachée et j’en passe…).
Le Choix, c’est nous ?
De fait, il paraît normal, sain, qu’une majorité d’individus ne soit pas contents de leur prestation, qui nous coûte un bras – hors contraventions.
Pourtant, depuis des années, les gouvernements de droite ou de gauche s’alternent, mais la politique des forces de l’ordre ne change pas d’un iota, ayant même une fâcheuse tendance à s’aggraver.
Par conséquent, et on vient de le voir avec cet exemple concret, quotidien, il y a bel et bien une nette divergence entre les aspirations d’un peuple à être protégé et la réalité d’une politique étatique qui en pratique nous pompe et ne sert qu’à protéger ses dirigeants.
Et donc, dans ce cas, seconde confusion, dire : « L’Etat, c’est nous » relève soit de l’inconscience, soit de la stupidité pure et simple.
Ce n’est pas comme si nous avions le choix : essayez donc de ne pas payer la part d’impôts censée financer les forces de l’ordre et vous observerez que le fameux « consentement à l’impôt » est juste une belle phrase strictement inique.
Et croire que voter Marine ou Mélenchon améliorera les choses est juste idiot.
Et cet exemple est reproductible, de façon pragmatique dans la plupart des domaines dont la gestion est laissée à l’Etat : Sécu, SNCF, justice, état des routes, administrations diverses, etc.
Les Tas
Dire « L’Etat c’est nous » relève donc de la confusion entre désir et réalité. On est au même niveau que « Je crois au Père Noël » ou bien encore « Un jour, mon Prince viendra ».
Pourtant, oui, d’une certaine façon, l’Etat, c’est bien « nous », si toutefois ce « nous » ne concerne que celles et ceux qui votent, alimentant ainsi le monstre dont la gestion calamiteuse s’aggrave, quinquennat après quinquennat.
Mais dans le même temps, bizarrement, on voit nos politiciens, l’un après l’autre, être impliqués dans des affaires de détournement d’argent, sous une forme ou une autre. De fait, même Mélenchon, qui pourtant n’a jamais travaillé de sa vie, est millionnaire, par exemple.
Alors, vous savez, moi, j’ai tendance à dire aujourd’hui : « L’Etat, c’est eux », les vrais responsables de cette catastrophe étant bien évidemment ceux qui les cautionnent, à savoir les idiots qui croient encore et toujours au Prince charmant, à savoir les électeurs…
LibRamone