On ploie sous la sécurité

Ça fait des années que j’entends les politocards et autres syndicaleux bramer régulièrement qu’ils se battent pour la « sécurité de l’emploi ». Dans tous les cas, force est de reconnaître que dès lors que l’on invoque la sécurité, le bien commun (ou de « tous »), la santé, les politocards nous font avaler toutes les couleuvres possibles et imaginables, tout un tas de lois liberticides, des « limites » dans à peu-près tous les domaines de nos vies. Et la sécurité de l’emploi ne fait pas exception à la règle. Démonstration.

Dans notre pays, la recherche d’un CDI est devenue, pour beaucoup encore, une obsession, un leitmotiv, une quête, une requête (il y a la queue à la quête), le Graal des Graals. Dans cette optique, prétendant œuvrer dans le sens de cette sécurité, les gouvernements successifs ont créé et alourdi de façon conséquente les conditions de l’emploi via le célèbre « code du travail » qui aujourd’hui est devenu tout simplement tellement énorme qu’il en est kafkaïen. Et riche d’un « SMIC » qui place la barre de l’accès à l’emploi de plus en plus haut au point que bientôt, à moins d’être un champion du saut en hauteur, vous aurez de plus en plus de mal à décrocher un job.

Forcément, les conséquences de ces politiques successives sont dramatiques : chômage en hausse permanente, fiscalité et taux de prélèvements obligatoires délirants, PME fermant à tours de bras. Sans même parler de la désindustrialisation du pays et évidemment de la baisse de compétitivité globale par comparaison avec la quasi-totalité de nos voisins plus ou moins proches. Cela ne fait nullement notre affaire à nous, les gens du « peuple », c’est évident ; en revanche, cela fait l’affaire des politocards, essentiellement de gauche ou du moins collectivistes, qui trouvent là le moyen de recruter en permanence de nouveaux sympathisants, mais aussi des syndicats marrons et aussi (voire surtout) de certaines grosses entreprises qui, finançant de façon plus ou moins opaque les campagnes électorales, s’achètent une armée perpétuant ce chômage et donc leur permettant d’embaucher des « esclaves » corvéables, dans les faits, quasiment à merci.

chômage

Nombre de chômeurs en France par trimestre de 1975 à 2017 en milliers.

Le chômage qu’on mérite

Allez donc faire un tour en Australie, en Nouvelle-Zélande, à Singapour, bref, dans des pays où il n’y a pas toutes ces normes, toutes ces législations, ce Smic etc. : certes, il n’y a pas la « sécurité de l’emploi », mais en revanche, il est aussi facile de trouver de jobs (et mieux payés qu’ici) que de traverser la rue. Ce qui fait que ce n’est pas un problème car, dans ces pays, le chômage est quasi-inexistant et donc les employeurs se battent pour créer des conditions d’embauche attractives. Le bras de fer employeur-employé y est simplement équilibré, comme il devrait être.

« Une population prête à céder un peu de liberté pour plus de sécurité ne mérite ni l’une, ni l’autre et finit par perdre les deux. » – Benjamin Franklin.

Bonne journée et bonne réflexion.

 

LibRamone