Une méthode féodale

Qui a déjà fait un calcul annuel de tout ce que ce cher trésor public lui prend, directement et indirectement ?

Évidemment, vu la complexité mise en place par les gouvernements et parlementaires successifs depuis la révolution de 1789 censée faire table rase de la monarchie absolue, c’est un vrai parcours du combattant que d’identifier au quotidien chacune des taxes et chaque impôt auxquels nous sommes soumis à l’insu de notre plein gré. Nous sommes ainsi mis devant le fait accompli sans avoir la possibilité de contester l’énormité des sommes dérobées au regard des piètres services et de la dérive de comptes supposés « publics ».

Dans les faits, nous avons été placés dans une situation de prédation permanente opposée au principe du « librement consenti » et à l’ensemble de l’article 14 de la DDHC – Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.

Imposition révolutionnaire

L’impôt déjà caricaturé pendant la révolution.

Outre le fait que les dirigeants successifs se sont assis dessus en développant une pléthorique fiscalité arbitraire, les lois fiscales ne sont fondées sur aucune légitimité et n’ont aucune pseudo justification morale autre que celle de devoir payer des dépenses liées à la tenue de promesses électorales insensées. Ces dernières résultent en effet de politiciens arrivés au pouvoir qui ne se posent jamais la question de la moralité ou de l’utilité réelle de leurs décisions, prises au nom d’un intérêt général toujours inexistant.

Leur seul souci est seulement de savoir comment les faire passer en limitant les résistances et en sachant qu’ils bénéficieront d’une impunité : ils seront toujours tenus irresponsables du paiement de ces dépenses dites « publiques ». Seul leur maintien au pouvoir les motive.

Et par la mise en place de lois fiscales ou de simples décisions budgétaires, ils se comportent comme de véritables voyous en désignant les riches comme responsables de la dérive économique et financière de l’état et des collectivités locales. Mais en réalité, les riches sont finalement loin d’être les seuls dindons de la farce en matière de contribution forcée.

Le pot de terre contre le pot de fer

Les contribuables ne sont pas organisés face à l’armada pyramidale de l’état qui s’est développé progressivement. Et ce dernier, ou tout au moins ceux qui en contrôlent la construction à travers la démocratie, joue un jeu pervers avec les citoyens qui rentrent dans celui du système électoral. La finalité est ainsi de piller les autres, jugés plus riches que soi. Peu importe si l’on ne devient pas riche, l’important c’est d’empêcher l’autre de l’être. La richesse individuelle est, dans l’inconscient collectif, une nuisance, mais chacun pourtant voudrait lui-même être plus riche. Mirage, illusion.13

En toute hypothèse, ce mécanisme relève de l’attaque ad hominem : les électeurs étant placés dans l’incapacité légale de financer des services par leurs propres moyens, ils imaginent que la loi autorise, par entente tacite, à spolier indéfiniment les plus riches afin que l’état puisse agir à leur place. Preuve une fois de plus, de la bassesse morale de tout collectivisme, à commencer par l’étatisme. Les « plus riches » fictifs sont la cible privilégiée de tous les voleurs qui s’ignorent et qui ne jurent que par la redistribution socialiste.

Bien sûr, c’est le dernier de leur souci que cette dernière soit la source véritable de leur appauvrissement progressif après l’illusion qu’elle a fait naître. En étant récipiendaires, ils croient qu’ils seront les derniers à subir la toxicité de la prédation fiscale.

Nassim Taleb

Voir des méchants riches partout, c’est se montrer pauvre d’esprit.

Souhaiter la redistribution est évidemment un abus de droit : laissons de côté l’obscurantisme des objectifs de la redistribution, pour nous intéresser au mécanisme fiscal associé. L’état ayant besoin d’argent parce qu’il gaspille, il va le puiser autoritairement au sein du peuple en augmentant un impôt ou une taxe ou en en créant un nouveau.

Cela ne vous rappelle rien comme manière d’agir ? Et oui, il n’existe aucune différence avec l’époque féodale. Les dirigeants, qui se rémunèrent sur le butin fiscal qu’ils constituent, ne réalisent aucun effort, ne prennent aucun risque personnel et font supporter leurs gabegies financières à la société honnête.

Faites ce que je dis, pas ce que je fais

Selon une définition communément admise, l’état de droit est un « concept juridique mais aussi philosophique et politique. Il implique la primauté du droit sur le pouvoir politique dans un État et que tous, gouvernants et gouvernés, doivent obéir à la loi. » Ainsi la loi doit s’appliquer de la même manière à l’agir humain et à l’agir du pouvoir politique. Or si un être humain qui dépense plus que ce qu’il obtient en revenu se mettait à agir comme le pouvoir politique se comporte à l’égard des citoyens, ce serait la foire d’empoigne et à juste titre.

Ce n’est pas parce que l’état décrète des lois fiscales pour spolier les citoyens, que cette légalité est pour autant morale et légitime. Il est temps que chaque individu sorte de sa léthargie qui le rend esclave à l’état, en assumant sa responsabilité d’homme libre au lieu de s’imaginer que l’état est là pour faire payer les pots cassés aux plus riches que lui, au nom d’une solidarité qui n’en est pas une puisque imposée.

L’état-providence n’a jamais sorti qui que ce soit de la misère, il crée surtout des conditions d’une dépendance malsaine et des sentiments de frustration.

La Zizanie.

L’état-providence, c’est la zizanie, depuis toujours.

Merci aux zombies de l’état de nous démontrer, jour après jour, qu’ils mettent en place le droit de l’état à abuser de leur pouvoir par le vol en bande organisée et les attaques ad hominem par l’utilisation de boucs émissaires.

Ici, nous préférons la solidarité spontanée et la Panarchie au sein de la société, seules garantes de la liberté et de la responsabilité individuelle qui permet de respecter l’autre, et à tous de prospérer, sans distinction de la position sociale.

 

Bellegarrigue