To be or not to be?

Telle est la question. Question qui trouve sa réponse dans : en réalité, nous sommes plus ou moins interventionnistes, car la Liberté n’est pas négociable tant qu’elle ne prive pas autrui de la sienne.

Cependant, arrêtons tout de suite les polémiques sur la liberté qui voudrait faire passer comme message par exemple que la Somalie serait une société libre. La liberté possède un corollaire : la responsabilité. En effet, sauf à être Robinson Crusoë sur une île, la vie dans une société libre conduit chacun à la responsabilité, à connaître ses limites, à posséder un haut niveau d’éducation.

Shakespeare

« We know what we are, but know not what we may be. » – William Shakespeare

Il n’y a que dans les sociétés non libres qu’il n’est pas souhaité que l’homme soit responsable de sa vie, qu’il soit dépendant d’un système politique et qu’il reste naïf. La Somalie est à l’opposé d’une société libre : c’est une société tribale. C’est dans un cadre un peu plus évolué que les zombies de l’état se substituent aux hommes de la société tribale pour intervenir dans leur vie quotidienne et contrôler leurs actions.

Tant que les individus restent persuadés que les zombies de l’état leur veulent du bien, la société ne sera pas libre, et a fortiori les hommes ne seront pas libres et responsables.

Mais comment peut-on croire que des inconnus élus par des non moins inconnus puissent savoir mieux que soi ce qui est bien pour soi ? Les hommes ont-ils aussi peu d’estime d’eux-mêmes pour penser que seulement certains en seraient dépositaires pour des millions de personnes ?

Vous qui lisez ces lignes, vous devez probablement considérer qu’il n’y a pas plus libre que vous. Et comment voyez-vous cette société française dans laquelle vous vivez ? Sûrement comme une société libre, car pays des droits de l’homme. Or, si c’est votre pensée, c’est que vous êtes en fait très loin d’être un homme libre et responsable.

Tout le monde en profite

Vous occupez vraisemblablement un emploi tout à fait respectable, que vous soyez salarié, non-salarié ou agent de l’état. Mais avez-vous dénoncé les lois (législatives ou fiscales) qui encadrent votre profession à votre avantage et au détriment des autres ? Pourquoi votre emploi bénéficie-t-il de tels avantages par rapport aux autres ?

Je suppose que vous vous sentez utile. Alors si c’est le cas, pourquoi auriez-vous besoin de protéger votre activité ? Que vous ayez des règles spécifiques de déontologie liées à votre profession est une chose, mais pourquoi spolier une partie des efforts des autres, au lieu d’effectuer des efforts complémentaires nécessaire à l’amélioration de votre confort ?

Car si vous, vous bénéficiez d’un avantage, soyez persuadé que d’autres en possèdent davantage. C’est ce que Frédéric Bastiat dénonçait avec sa célèbre phrase :

Bastiat

« L’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde. » – Frédéric Bastiat

Qui permet cela ? Les zombies de l’état. Sont-ils omniscients ? Evidemment, non, sinon cela se saurait, se verrait. Leur seul but ? Se maintenir au pouvoir. Leur technique ? Diviser les citoyens en groupes pour obtenir des clientèles électorales qui deviennent des cibles pour des promesses électorales d’amélioration de leurs conditions. Cette amélioration des uns ne peut se réaliser qu’au détriment des autres. Espérons que maintenant, cela est clair pour vous, non ?

Mais pourquoi finalement vous n’en profiteriez pas, puisque les zombies de l’état vous accordent ces avantages ? Car vous vous dites que si ce n’est pas vous, ce seront d’autres. Et bien n’oubliez pas que ceux-là même qui vous accordent des avantages, s’en attribuent de bien plus grands, à commencer par leurs propres revenus qui sont entièrement financés par les efforts des autres, donc les vôtres.

Devenez responsables dorénavant : dénoncez sans ménagement tout avantage fiscal ou législatif à tout groupe ou toute corporation, y inclus ceux auxquels vous appartenez.

Ah ! il y a sûrement une petite luciole qui vous sussure à l’oreille qu’ils sont bien utiles, ces zombies de l’état. Et oui, s’il n’y avait pas de zombies de l’état, nous n’aurions ni hôpitaux, ni routes, ni sévices publics, n’est-ce pas ? Allez, c’est le fond de votre pensée, cela n’est que grâce à eux.

N’avez-vous pas réalisé un seul instant que tout cela a pourtant été financé et réalisé par la société des hommes en vous obligeant à payer ? Ne seriez-vous pas du genre à penser que dans le marché il n’y a que de gros capitalistes bien joufflus qui sont là que pour se faire immédiatement des thunes sur votre dos ?

Bon en attendant, ce sont de gros joufflus de politichiens qui vous en piquent toujours un peu plus chaque jour ayant pour conséquence l’appauvrissement de la Société. N’oubliez jamais que les politichiens ne risquent jamais leur peau dans les décisions qu’ils prennent : ils ne risquent qu’une non-réélection en étant remplacés par d’autres politichiens. Dans ce monde animal, ils ont compris le mécanisme de l’auto-reproduction.

Pas de liberté sans propriété privée

Car en poussant la réflexion un peu plus loin, à la place de routes publiques qui se dégradent ou d’autoroutes de plus en plus luxueuses filées en concession à un capitalisme de connivence, n’avez-vous jamais imaginé que nous nous porterions mieux avec des routes totalement privées ?

Peu importe les formes de privatisation (association, société, fondation, mutuelle…), vous êtes en effet le premier concerné en tant que citoyen conducteur contribuable. Pourquoi avoir accepté que les zombies de l’état gèrent vos déplacements quotidiens ? Car nous sommes malgré nous les véritables propriétaires ou copropriétaires de tous les équipements dit « publics » et seuls des propriétaires doivent être placés devant leurs responsabilités.

Les politiciens ne sont pas les automobilistes. Ils n’ont aucune légitimité pour les représenter. En les laissant faire, nous avons perdu le contrôle sur nos propriétés. Oui, je sais, vous me direz que dans le monde entier les routes sont publiques, mais ne voyez-vous pas que dans le monde entier, il y a aussi des zombies de l’état ?

Ce n’est pas parce qu’au Moyen âge, une bonne partie de la population vivait en gueux, que la société des gueux se devaient de perdurer pendant des siècles. Pourquoi une société de servitude à l’état devrait-elle se poursuivre ? Il n’y a pas de fatalité à maintenir un tel état de délitement.

Muh Roads

La Route de la Servitude ?

Je ne vais pas vous donner ici une réponse complète sur la gestion privée de routes, d’hôpitaux ou de tout machin qui portent le nom de « publics » ou « national ». On va s’intéresser uniquement à votre manière de penser la société des hommes.

Si votre imagination vous fait dire qu’il est nécessaire que des politiciens interviennent sur tel ou tel autre sujet, peu importe les raisons, alors ne vous faites pas de nœuds au cerveau : vous êtes toujours sur le chemin de la servitude.

Et oui, soit vous êtes un socialiste qui s’ignore, soit vous en avez conscience, mais en tout état de cause, ne vous prétendez pas du tout libéral puisqu’en voulant enchaîner les autres avec vous au sein de monopoles publics ou nationaux, vous fournissez la preuve de l’inverse. Assumez votre pensée socialiste.

C’est dur d’entendre cela ? Mais bon, vous ne deviendrez un homme libre que le jour où votre volonté d’intervention sur le moindre sujet disparaîtra.

N’ayez pas peur, le marché ne tue pas, la concurrence non plus. C’est justement la peur qui amène à faire mal à autrui. Le marché, c’est vous, c’est moi, ce sont les autres et nous pouvons interagir et coopérer sans qu’un zombie de l’état soit présent. La concurrence apporte l’émulation nécessaire aux progrès de la société des hommes. Et il n’y a pas d’évolution de celle-ci, si l’homme ne prend pas de risques avec sa peau.

Pourquoi certains devraient y échapper ? Sous quel prétexte scientifique ou moral ? Les êtres humains, en étant libres, peuvent nouer des contrats de toute nature de manière très large. Osons même la concurrence gouvernementale qui permettra d’aller vers la Paix et à la Liberté.

Allez, je suis d’accord avec vous, disons que la société libre (ou privée) est une utopie. Ne faisons pas la révolution, c’est à dire n’utilisons pas la violence pour évoluer, mais parlons-en : devenez de moins en moins interventionniste dans la vie des autres, vous y gagnerez, les autres seront moins interventionnistes dans la vôtre.

Et n’oubliez pas qu’un politicien devrait être limité à la garantie des droits naturels, pas de faire au nom de l’état ce que les citoyens de la société des hommes peuvent et doivent faire. Car faites bien la distinction entre une association politique, qui doit être limitée à la garantie des droits naturels, et une association (quelque soit la forme concrète) de gestion de routes, d’hôpitaux, de chemin de fer, etc…

Dans le premier cas, lorsque vous faites confiance à la démocratie et à l’arbitraire de politiciens que vous imaginez omniscients, vous êtes sur le chemin de la servitude, et vous êtes plus ou moins socialiste selon les sujets. Dans le second cas, si vous souhaitez passer par le contrat libre et consenti, en agissant en toute responsabilité, alors vous vous engagez sur le chemin de la Liberté et de la responsabilité.

Merci aux zombies de l’état de nous prouver un peu plus chaque jour que la société des hommes est enfermée par le droit de l’état à spolier la propriété individuelle. Cette spoliation s’effectue dans une indéfinissable propriété publique administrée qui appartient à tout le monde et à personne. A l’irresponsabilité collective, nous préférons l’ordre spontané et la propriété privée, seuls garants du respect de la liberté de chacun à pouvoir disposer des fruits de son travail, et à vivre en homme libre sans intervention étatique !

Affirmons que la Liberté individuelle ne se négocie pas !

 

Bellegarrigue