Le bon dieu a tranché…

Enfin… les hommes de l’état ont tranché, ceux qui prétendent vouloir le bonheur de tous. Un scénario long de plus d’un demi-siècle a tenu en haleine une région entière. Jusqu’à l’insoutenable décision du 17 janvier 2018 : le projet de construction d’un nouvel aéroport à Notre Dame des Landes (#NDDL) est abandonné.

Un feuilleton qui aura été digne des très longues séries américaines. Envisagé au milieu des années 60, alors que le PC n’existait pas et qu’Airbus n’était encore que l’Aérospatiale, nous pouvons constater que les politiciens aimaient déjà mettre en place des plans à long terme et dépenser l’argent qu’ils ne gagnent pas ! Dire qu’un tel fiasco a été déclaré d’utilité publique. Et que malgré un « Grenelle de l’environnement » censé geler toute nouvelle construction d’aéroport, ce projet avait été confirmé en 2008 par les hommes de l’état !

ZAD

« Zone d’Autonomie Définitive » ??

Aujourd’hui, certains vont dire que c’est la victoire de la violence sur l’état de droit et d’autres que c’est la raison qui l’a emporté. C’est détourner par les premier le sens de l’état de droit et par les seconds celui de la raison. Ce qui est sûr, c’est que tout un chacun apporte son commentaire. Et votre serviteur ne peut manquer cette occasion. Mais je renverrai dos à dos tous ces acteurs, favorables ou opposants, qui tous bafouent en fait la logique du droit naturel et de la propriété.

Aucun intérêt général pour un aéroport

Tout d’abord, affirmons qu’il n’existe pas d’intérêt général à construire un aéroport. Qu’il existe un besoin pour une partie d’une population à se déplacer par avion n’est pas contestable. Mais pourquoi ceux qui ne veulent pas se déplacer en avion devraient-ils financer un projet qui finalement ne se fera pas ?

Vinci devait être opérateur de cet aéroport, soit. Mais alors qu’il le soit d’un bout à l’autre en respectant la liberté de chacun. Si Vinci pensait qu’il y avait un risque à porter seul cet investissement, rien ne l’empêchait de chercher des financements à travers un actionnariat d’entreprises locales ou nationales ayant des intérêts dans la région nantaise. Ou aussi en cherchant des actionnaires particuliers futurs utilisateurs convaincus de l’utilité de cette entreprise. Et de convaincre les propriétaires de leur céder les terrains à un prix de marché.

Ensuite, la violence d’individus qui ne sont pas propriétaires et qui se sont installés comme s’ils l’étaient, est une violation injuste du droit de propriété. Et les hommes de l’état n’ont là que le juste retour de leur propre violence d’expropriation de propriété pour tenter de construire une infrastructure d’intérêt particulier.

Nouvel « en-vol » ?

Que va-t-il se passer aujourd’hui avec ces propriétés qui sont devenues des déchetteries à ciel ouvert ? Ce qui s’appelle « l’état de droit positif » va sûrement prendre en charge tous les frais, c’est-à-dire qu’une fois de plus, ce sont les victimes ou ceux qui n’ont rien à voir avec le sujet qui vont devoir mettre la main au portefeuille pour éponger la gabegie politicienne.

Mais ce n’est pas grave, il paraît que les Français votent pour ce spectacle kafkaïen…

Merci les hommes de l’état pour le bordel délibéré où règnent le droit de l’état et l’abus de pouvoir. Nous autres préférons l’ordre spontané du droit naturel et de la responsabilité individuelle !

 

Bellegarrigue