Sentence, Sauvage

Au détour d’une conversation sur l’exploitation des mères porteuses dans certaines contrées, sur ces gens qui vendent un rein pour avoir de l’argent, la sentence tombe, implacable, c’est ça le capitalisme sauvage.

Peu importe que les pays concernés ne soient pas des parangons de capitalisme, ni les particularités sociologiques, historiques propres à chaque pays: c’est la faute au capitalisme sauvage.

Peu importe que l’économie de marché ait conduit à une élévation inimaginable des conditions de vie, tandis que le socialisme conduit les populations aux pires extrémités : c’est la faute au capitalisme sauvage.

Le capitalisme sauvage est la cause de tous les maux. Le Déluge, les plaies d’Égypte, la vache folle, la gastronomie et la fuite dans la cuisine.

sauvage

Caricature du capitalisme « sauvage ».

Socialisme Sauvage

Alors, insidieusement, dans un accès de lassitude, fatigué d’entendre ce poncif, glissant que ce n’est pas le capitalisme qui est sauvage, mais le socialisme. Répétons le face à la dénégation étonnée. Coup de froid assuré. Fin de la discussion.

Et pourtant…

Qu’est-ce que le capitalisme ? En fait, le terme est imprécis. Il fait référence au fait qu’une entreprise à besoin de capital. Le nom du système économique est l’économie de marché, et la philosophie politique le libéralisme.

Or, le libéralisme est basé sur des règles. C’est un système auto-régulé, dans lequel chacun est soumis aux mêmes règles. Ce sont des règles car elle découle d’un principe, et non de l’arbitraire. Le principe est la liberté. Son corollaire la non coercition. Toutes les règles sont créées selon ce principe. Le puissant ne peut asservir le faible dans un système libéral. Si un système politique permet légalement de le faire, ce n’est pas du libéralisme.

Socialisme ?

Le socialisme maintenant, qu’est-ce que c’est ? Il se vend avec la promesse d’améliorer les conditions de vie de chacun. La composante marxiste, dominante aujourd’hui, considère que les problèmes sociaux viennent de l’accaparement de la valeur productive par “les riches”. Et que ceux qui ne sont pas marxistes ne font que défendre leurs intérêts, et non l’intérêt du peuple.

Le socialisme justifie donc l’arbitraire. C’est ce sens qu’il est sauvage. Il n’y a pas de règles. Il y a des règlements. Tout est justifiable. Il n’y a pas de principe, mais des dirigeants qui décide de l’intérêt général du moment.

L’aboutissement du socialisme est l’homme nouveau, que l’on retrouve chez Charles Fourier, chez les communistes, et qui est l’ambition du socialisme : formater l’être humain pour qu’il pense bien et se comporte bien. L’anti – humanisme dans toute sa splendeur. Ce qui justifie le totalitarisme.

Atrocités, actuelles

L’histoire a montré les atrocités du socialisme, l’actualité le montre encore. Le résultat du socialisme est toujours le même. On nous dit que c’est parce que ce n’était pas vraiment le socialisme. Mais c’est en raison de la nature même du socialisme. Le socialisme est sauvage.

 

Artois