Tourner sept fois sa langue dans la bouche avant de parler

La politique vue par la démocratie, c’est l’art et la manière de manipuler la majorité des électeurs afin de conquérir le pouvoir. Et ça marche ! Certes, il y a de moins en moins de gogos qui vont aux urnes en s’imaginant qu’ils vont pouvoir obtenir le bonheur grâce aux politiciens. Mais ils sont encore nombreux à s’imaginer que l’état les protège et donc que les zombies de l’état leur sont utiles. Les illusions sont tellement fortes que les zombies de l’état usent et abusent d’une rhétorique bien huilée dans ce sens : la fiscalité est indispensable et solutionnent les maux de la Société. Et ils en trouvent toujours qui se traduisent toujours, par une taxe ou un impôt. L’argent ne fait pas le bonheur mais il y contribue… surtout pour les zombies de l’état.

Pascot

Livre de circonstances…

Dans les interviews, les journalistes, même ceux que le citoyen moyen imagine sans complaisance vis à vis des politiciens, ont bien du mal à les reprendre sur leurs aberrations économiques. Récemment, le ministre de l’économie, énarque, était reçu chez l’interviewer vedette de RMC. Interrogé sur le niveau de la fiscalité, le ministre disait se rendre toujours dans sa circonscription pour écouter ce que ses concitoyens pensaient. Il disait entendre les critiques de ceux-ci et qu’il les assumait.

Évoquant la « baisse globale importante » (bon oui, c’est ce qu’il dit, nous ne l’avons pas encore constaté) de la fiscalité sur l’année prochaine et essuyant une première remarque du journaliste, plutôt que d’attendre une question dérangeante arriver sur la fiscalité du carburant, il a enchaîné sur le fait supposé :

« qu’il n’y a aucune raison que le diesel soit moins taxé que l’essence » !

Aucune réplique de la part du journaliste vedette. Et pourtant, pourquoi le ministre ne pourrait-il pas plutôt s’exprimer ainsi svp :

« qu’il n’y a aucune raison que l’essence soit plus taxée que le diesel. »

La tournure de la phrase change tout, vous ne trouvez pas ?

Mais selon que l’on soit zombie de l’état ou citoyen, l’objectif est divergent : pour le premier, c’est d’en prendre le maximum au second. Encore faut-il distinguer le citoyen qui n’a pas besoin du zombie de l’état et le citoyen que le zombie a contaminé de sa rhétorique.

Le politicien en France fait carrière en politique et n’a aucun intérêt à ce que l’état réduise son périmètre, le butin fiscal et donc sa mainmise sur l’ensemble de la population. Ainsi l’énarque ministre n’ira surement pas dans le sens de la réduction des taxes sur le carburant. Il a ainsi indiqué que, majoritairement, les français seraient pour la transition énergétique et qu’ils acceptaient la hausse des carburants. Mais qu’il ose un référendum pour avoir une véritable réponse : et en posant la bonne question, pas une question alambiquée. C’est acté, pour tout zombie de l’état, les taxes sur le carburant ne peuvent qu’augmenter, même si le pouvoir d’achat du citoyen-automobiliste en prend un coup sur la tronche !

Enfer ou paradis : tout dépend de notre perception !

De manière générale, tout zombie de l’état explique qu’il ne faut pas opposer le public et le privé, alors que le fonctionnement même du système est fait pour que cette opposition existe : le premier, protégé par un statut invraisemblable, est payé par le second, ce qui fait, en réalité, le second est condamné à payer le premier, peu importe la situation. Un peu comme si, les deux marchant vers un danger, le second devait se sacrifier pour ouvrir la route au premier. Le second prend tous les risques, alors que le premier se contente de donner des leçons de morale… une fois le danger est survenu.

Zombies

Guide de survie chez les zombies.

Les impôts seraient un mal nécessaire. Là encore, sans arrêt, il est répété que, sans les impôts, les services publics ne seraient pas accessibles à tous ou ne pourraient pas être gratuits. Peut-on réellement y croire ?

Vous pouvez croire en dieu, cela ne dérange personne. Mais si vous expliquez que vous ne croyez pas en l’état et que le pouvoir des politiciens devraient être limités à un statut de représentation au regard de la garantie du Droit, vous êtes disqualifié aux yeux d’une grande majorité d’individus qui croient aujourd’hui en l’idéologie étatique. Ce n’est pas un débat auquel vous devrez vous soumettre mais vous recevrez un ensemble d’onomatopées inintelligibles.

Aller, dans le meilleur des cas, vous vous ferez traiter d’anarchiste (finalement, c’est même plutôt flatteur). Là encore, c’est acté, vous ne devez pas être vous-même, mais vous êtes esclave au système. Non mais, les droits de l’homme, vous comprenez, c’est bien pour civiliser les sauvages, mais ici nous avons un « état de droit ».

Finalement on survit à tout sauf à la mort

Ah ! le droit, que voilà un mot qui ne veut plus dire grand chose à force de faire des textes qu’on fait passer pour des lois. Là encore, le citoyen perçoit que le zombie de l’état a des super-pouvoirs et peut modifier les lois naturelles de l’économie afin d’apporter le bonheur à toute la population. Et oui, le butin fiscal laisse penser que le zombie de l’état peut distribuer sans conséquence. Comme si la dette publique, le niveau de la fiscalité ou le chômage n’existaient pas.

Mais face à cela, il vous est expliqué que la lutte contre la misère est la priorité, ou l’intérêt général et qu’il faut faire quelque chose. Cet intérêt général que tout politicien avance lorsqu’il est à court d’arguments mais qu’aucun n’est en mesure de définir de la même façon. Et comme toute lutte politicienne, la lutte contre la misère est perdue d’avance. Avez-vous vu un état gagner la « guerre contre la drogue » par exemple ? Alors avec la misère qui est la condition originelle de l’homme, il va vous falloir vous accrocher avant de comprendre qu’il est indispensable de « laissez-faire », si vous êtes un adepte de la solidarité par la redistribution étatique.

Car en réalité seule la liberté permet de sortir les individus de cette misère par l’accumulation de capital, de connaissances et d’innovations, et surtout de conduire sa propre vie. L’accumulation d’une dette publique, la multiplication des taxes et impôts et les contraintes dites « légales » sur l’économie sont la source du retour vers la misère. Vous ne pouvez déshabiller Pierre pour habiller Paul, sans appauvrir Pierre, qui connaît la valeur de ce qui lui a été dérobé. Vous n’enrichissez pas plus Paul puisque vous lui donnez ce que vous avez pillé à Pierre : Paul n’a aucune idée de la valeur de ce qu’il a obtenu. La valorisation économique des biens et des prestations ne se trouvent pas dans ce que les zombies de l’état décident mais dans les efforts que doit faire chaque individu pour obtenir ce qu’il désire.

Plumes

Goudron et plumes, un joli mélange.

Mais là encore on vous expliquera l’égalité dans le fait que ce n’est pas bien de posséder plus que celui qui n’a rien. Oui bon j’exagère, mais pas tant que cela en fait. Car ce qui est visé par le zombie de l’état, c’est l’égalité matérielle, mais pour les autres. Et oui, jamais vous ne verrez jamais un zombie de l’état réclamer pour lui-même ou se contenter du salaire moyen ou minimum. Non, lui se situe en dehors de la populace.

Attendez, si un butin fiscal est constitué par les zombies de l’état, c’est pour qu’ils en profitent avant les autres et pas qu’un peu, hein ! Oubliez toute notion d’égalité avec les autres quand c’est un zombie de l’état pour lui-même. Faut bien vivre, non ? Rien n’est jamais trop beau lorsqu’il s’agit de l’état, hein ? Pourquoi vouloir alors le pouvoir ? Ils ne vont pas se se gêner, vu que d’autres l’ont fait avant.

Le zombie de l’état a depuis longtemps oublié que sa fonction était une représentation de nature bénévole et qui ne devrait recevoir que des indemnités, c’est à dire des dédommagements pour remplir sa fonction. Ben oui, mais lui vous explique depuis fort longtemps qu’il « travaille », en plus pour votre bien, et donc tout « travail » mérite salaire… et une retraite, sans parler des petits avantages que possèdent tout salarié, au centuple !

Et plus personne, ou si peu, n’est en mesure de remet en cause ces aberrations. Et plus c’est gros et plus ça passe, puisque même la séparation des pouvoirs n’existent plus. Nos politiciens ont, au début des années 1990, abrogé une loi napoléonienne sur la forfaiture, et pour cause, ces adeptes du « Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais » mériteraient de très nombreuses actions en forfaiture contre la nature humaine et, par voie de conséquence, les droits de l’Homme et du Citoyen.

Mais qui aujourd’hui, en dehors des libertariens, est en mesure, de porter l’espoir pour la liberté et la propriété individuelles pour sortir de ce mercantilisme ambiant ?

 

Bellegarrigue