Série Mai 68
#BalanceTonPorteur
En mai 68, un petit garçon de 10 ans, dont la naissance lors des événements de 58 avait été concomitante avec celle de la Vème République, attendait en vain son journal de Mickey.
C’était une époque où l’école se déroulait sur 5 jours : lundi, mardi, mercredi, vendredi et samedi. Vous l’avez compris, le jour de repos était le jeudi. C’était une époque où les journaux étaient distribués par un marchand ambulant avec une sacoche sur son vélo qui signalait son arrivée avec un klaxon à poire.
Mais cette fois, la sacoche en cuir est restée désespérément vide durant plusieurs semaines.
Cet enfant n’a jamais gardé un bon souvenir de cette époque, ignorant le fonctionnement de ce monde d’adultes si cruel vis à vis de son monde d’enfant.
Alors, lorsqu’il a appris que ceux qui imprimaient « son » journal, en situation de monopole (les NMPP – Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne), étaient alors en grève, il s’est juré, vu les impacts dans la vie de personnes non concernées, de ne jamais faire grève et de se mettre du côté de ceux qui subissent les nuisances de ces irresponsables qui font régresser la connaissance.
Sans le savoir, ce petit garçon se mettait naturellement du côté de la liberté, à côté de ceux qui coopèrent volontairement, et donc à l’opposé de ceux qui sont des esclaves et qui mendient leur aumône au pouvoir en forçant par blocage les autres à subir leurs volontés.
Et 50 ans plus tard, qu’a apporté cette génération, celle du slogan « il est interdit d’interdire », à cet enfant devenu adulte ?
#BalanceTaPresse
Les NMPP sont devenues Presstalis, dont la situation économique n’est guère brillante, voyant passer plan de sauvetage après plan de sauvetage. Financés sur notre dos.
Le syndicat du livre, qui, à une époque (oui, oui, accrochez-vous bien), s’occupait du recrutement du personnel (!), n’est pas étranger à ce fiasco, avec l’interventionnisme politique comme instigateur au détriment du contribuable.
C’est d’ailleurs assez symptomatique du naufrage de l’économie française où les politiciens s’imaginent en Zorros économiques alors qu’ils ne sont que des zéros. Encore aujourd’hui, l’état utilise l’argent du contribuable pour accorder un prêt à cette organisation moribonde, prêt qui ne sera évidemment jamais remboursé et qui s’apparente plutôt à une subvention en mode perfusion pour couvrir les pertes actuelles et perpétuelles.
Si tout le secteur se portait aussi mal, on pourrait peut-être avoir un peu de pitié (oui, désolé à ce stade, je ne trouve que cela) pour leur sort. Mais les quelques éditeurs indépendants présents sur ce marché sont loin d’être dans un tel scénario catastrophe. C’est donc bien une question de gestion et d’incompétence économique de dirigeants syndicaux jusqu’au-boutiste dans leur idéologie, et ce malgré les évidences que même des enfants peuvent comprendre.
#BalanceTonPouvoirPolitique
Un demi-siècle s’est écoulé, et Internet est passé par là, mettant à la disposition de chacun tous types d’informations, sans préjuger de la qualité. Chacun peut y faire son marché et déterminer ce qui lui semble lui être utile, sans se laisser piéger par la propagande des pouvoirs.
Certes l’incapacité des idéologies collectivistes (politiques comme religieuses) à comprendre le sens de l’évolution de l’humanité vers la liberté individuelle entraîne de la violence pour freiner l’inéluctable. Il demeure, nous passons bel et bien d’un pouvoir souverain centralisé dans les mains de quelques uns à un monde où chaque individu devient responsable, autonome, souverain.
Le monde d’hier n’est pas le monde d’aujourd’hui et ne sera pas le monde de demain. La résistance des pouvoirs qui ne veulent pas perdre leur hégémonie est une réaction logique, sinon normale ; mais elle n’est pas légitime.
Car le sens de l’histoire, c’est celui du Droit Naturel : la prochaine révolution pour la conquête du droit de propriété ne se fera pas dans la violence : elle sera (probablement) technologique ; on la voit déjà commencer.
Les états, et par là même, les politiciens, vont perdre toute crédibilité. C’est déjà bien engagé. Pourtant nous ne sommes pas encore très nombreux à appréhender le changement social du demi-siècle à venir, nonobstant les pouvoirs.
Un petit garçon de 10 ans en 2018 aura ainsi beaucoup de choses à dire en 2068.
Bellegarrigue